3 Astuces Pour Lutter Contre La Procrastination (2/3)
Dans la première partie de la série sur le thème comment lutter contre la procrastination, je vous ai parlé de la première action à mettre en place pour ne plus remettre vos tâches au lendemain : agir sur votre niveau de peur, de stress ou d’anxiété. Je vous ai expliqué que ce facteur n’est pas le seul élément qui explique la procrastination. C’est pourquoi aujourd’hui, nous allons aborder le second pilier pour lutter contre la procrastination.
C’est parti ! Let’s go !
Astuce n° 2 : Agir sur le niveau de distraction, pour lutter contre la procrastination
Dans cette série sur la procrastination, je vous parle de la distraction. Etes-vous distrait ? Si oui… et si vous êtes comme moi, vous êtes Smartphone addict. Bon, je plaisante, n’y voyez aucun jugement de ma part.
Mais, la technologie moderne est phénoménale. Nous pouvons communiquer facilement avec tout le monde : oralement, visuellement ou textuellement. Nous pouvons acheter des vêtements, des médicaments, des aliments, des formations, des films, etc. Et tout ça sans bouger. Les avancées technologiques nous permettent de faire les choses plus vite et sans effort particulier. Elles nous facilitent grandement les choses.
Le problème c’est que nous sommes tellement habitués à ne fournir aucun effort que nous voulons tout avoir, tout de suite et sans travailler pour cela. Il y a un conditionnement de nos esprits à tout avoir sans effort.
C’est ce que j’appelle le club du moindre effort. Hé ! Hé ! Sorry !
De plus, si nous prenons l’exemple de nos chers smartphones, nous nous rendons compte qu’elles créent en nous une certaine accoutumance. Nous en devenons dépendants. Le besoin de rester connecter est très fort aujourd’hui. Ce qui nous rend trop distraits.
Donc, afin de diminuer l’impact des distractions dans notre travail, nous devons trouver des stratégies.
Je vous explique pourquoi ce conseil est important pour vous.
Le désordre, physique ou mental, créé de la distraction. C’est ce que le grand joueur de tennis américain, André AGASSI, a écrit dans son livre « Open ». Steve Jobs, le fondateur d’Apple, a conçu des espaces de travail d’un blanc immaculé du sol au plafond, afin qu’aucune distraction ne vienne gêner sa créativité.
Ensuite, il faut prendre conscience que la concentration que vous pouvez obtenir demande de l’entraînement. C’est comme un muscle qu’il faut travailler régulièrement pour atteindre les résultats souhaités. Surtout que tout est fait pour nous distraire : les mails, les notifications, les appels, les réseaux sociaux.
Pour appliquer ce conseil et, surtout, lutter contre la procrastination, voici ce que vous devez faire en sept étapes.
1. Commencez par vous discipliner en interrompant les nuisibles
Comment ? Tout simplement en mettant votre téléphone en mode avion ou en mode silencieux, quand vous travaillez. Si vous êtes comme moi, un parent inquiet, et que vous voulez être averti en cas d’urgence, mettez le numéro de téléphone de l’école en » favoris « . Le téléphone sonnera quand même si vous êtes sur silencieux.
2. Travaillez seul le plus possible
Je sais que ce n’est pas évident pour tout le monde. Vous travaillez peut-être de chez vous, et des personnes sont autour de vous. Vous travaillez dans un bureau avec un ou plusieurs collègues à proximité. Cependant, si vous pouvez prévoir d’arriver un peu avant tout le monde (30 minutes, une heure) pour boucler ce dossier super important.
Vous aurez au moins une demi-heure de tranquillité et pourrez plus facilement lutter contre votre envier de procrastiner.
3. Informez vos collègues ou votre supérieur
Vous pouvez leur expliquer que vous essayez d’adopter une nouvelle façon de travailler et que vous ne serez pas disponible, à certains moments de la journée. Toutefois, ne leur dites pas qu’ils sont responsables de votre manque de concentration et de votre procrastination (ils vont se vexer). Mais, expliquez-leur que vous mettez en place une stratégie de lutte contre la procrastination, avec humour. S’ils s’intéressent au sujet, tant mieux. Vous pouvez allez plus loin en leur demandant si, vous aussi, vous les dérangez d’une quelconque manière, sans vous en rendre compte.
Je vous avoue que pour moi c’est le point le plus difficile car je n’aime pas passer pour une rabat-joie. Alors, j’essaye de dire les choses gentiment quand il le faut vraiment. Du genre : « Oh la la ! J’ai ce dossier hyper-méga-important à boucler avant lundi. Je crois que je vais me concentrer dessus un petit peu. Désolée, si je ne suis pas trop dispo ». C’est moyen hein. Mais quelques fois ça passe.
4. Programmez-vous des rendez-vous de concentration
Mon expérience m’a prouvé que tout ce que je planifie à plus de chances d’être effectué. Ainsi, vous pouvez bloquer une heure à une demi-journée pour travailler pour vous-même. Cette technique se nomme « calendar blocking ». Ce sera votre bulle de concentration. Vous pouvez utiliser votre outil de planification préféré : un agenda physique, un agenda électronique, l’application calendrier de votre Smartphone ou votre « Bullet Journal ».
Je vous propose cette vidéo qui vous explique le fonctionnement de cette méthode (en anglais).
Le principe est simple. Vous bloquez cette plage horaire et vous faites uniquement ce que vous aviez prévu de faire. Par exemple, lorsque j’ai des projets importants à boucler, je m’assure de bloquer deux demi-journée pour travailler dessus. Quelques fois, je consacre une heure au traitement et au nettoyage de ma boite email.
Avec cette méthode, vous êtes obligé de réaliser les tâches prévues (au moins quelques-unes). Vous aurez été plus efficace donc vous aurez lutter contre la procrastination.
5. Notez les pensées parasites
David Allen explique dans son livre « Getting things done, the art of stress free productivity » que le cerveau a tendance à nous rappeler sans cesse des choses. Il les qualifie de boucles ouvertes. Si elles ne sont pas notées dans un système fiable, ces pensées parasites vont venir vous perturber à n’importe quel moment de la journée. Ainsi, vous devez conserver à côté de vous un carnet qui vous permettra de noter TOUTES les idées, pensées et émotions qui viennent dans votre esprit.
J’utilise le Bullet Journal pour cela, il est constamment à mes côtés et j’y note absolument tout. Mais un simple bloc note fera l’affaire. Par exemple, lorsque vous voulez chercher sur internet la meilleure façon de nettoyer votre disque dur alors que vous êtes en train de travailler, vous notez : « rechercher / nettoyage disque dur », puis vous continuez votre activité principale. A la pause déjeuner ou à la fin de la journée, vous pourrez consulter la liste de toutes ces pensées parasites et vous demandez si elles méritent vraiment votre attention.
6. Créez-vous des sessions de distractions
Prévoyez quelques périodes de distractions sur votre planning. En fait, nous ne pouvons pas rester concentrés sur une longue période de temps sans coupure. Si vous avez tendance à aller sur les réseaux sociaux ou à aller sur internet, vous pouvez planifier de 10h à 10h15 : « pause internet », par exemple. Si vous aimez le café, comme moi, « pause café ». Lorsque vous reviendrez à votre tâche, vous serez alors plus concentré. Votre session de procrastination volontaire n’aura duré que quelques minutes.
7. Consultez vos emails à plages fixes
Dans nos activités quotidiennes, nous échangeons beaucoup par emails. Une boite mail peut vite être saturée, si vous n’y prêtez pas attention. Si vous procrastinez sur le traitement du contenu de votre boite mail, vous pouvez programmer des périodes uniquement consacrées aux emails.
J’avais tendance à consulter mes emails 10 fois par jour. Dès qu’un email arrivait j’allais tout de suite le consulter. Ce qui m’amenait à procrastiner sur des tâches importantes pour répondre aux urgences des autres. J’ai décidé de réagir en m’obligeant à consulter mes emails trois fois uniquement : le matin, après la pause déjeuner et en fin de journée. Ce n’est pas facile au début, mais je vous conseille d’essayer.
Commencez par compter le nombre de fois où vous consultez vos emails chaque jour. Ensuite, déterminez des temps spécifiques pour traiter vos emails. Vous pouvez commencer par cinq fois par jour. Puis, vous réduirez ce chiffre, lorsque vous serez plus à l’aise avec le fait de traiter vos emails par plages horaires.
Dans cet article, je vous explique comment réduire les distractions afin de vous concentrer sur vos tâches et non sur le superflu.
Ces conseils sont relativement simples à appliquer et vous permettront de lutter contre la procrastination. Mais l’erreur consiste à tout implémenter d’un coup. Vous devez pouvoir mesurer ce qui fonctionne pour vous. Alors allez-y doucement.
Vous ne réussirez peut-être pas du premier coup. Il vous faudra relativiser et tester différemment.
Aussi, trouvez un juste milieu. Si vous souhaitez vous isoler pour avancer sur vos projets, ne vous fermez pas entièrement à vos collègues ou à votre entourage. Ils ne comprendront pas. Rappelez-vous qu’il y aura toujours des imprévus.
Si vous appliquez au moins un conseil, vous vous sentirez déjà plus productif. Vous êtes conscient que ce qui est important doit être fait quoi qu’il arrive et que les distractions ne sont que des excuses pour ne pas travailler.
Je vous retrouve pour le prochain article de la série sur la procrastination. A bientôt.
Efficacement !
