assiette pendant le jeûne intermittent
BIEN-ETRE

Le jeûne intermittent pour augmenter son énergie : mon avis

Vous arrivez au travail en petite forme et votre chef vous demande de boucler ce dossier important avant 16h. Vous répondez oui bien sûr (comme si vous aviez le choix…). Mais vous trainez, vous avez beaucoup de mal à vous y mettre, vous être fatigué, sans aucune raison particulière. Si cela vous est déjà arrivé, vous avez dû vous rendre compte que votre énergie influe grandement sur votre efficacité. Et je pense que cet article peut vous intéresser.

J’ai testé le jeûne intermittent (ou fasting) pendant cinq jours. Je me suis lancée ce défi pour voir l’effet que cette pratique aurait sur mon énergie. Il y a quelques temps de cela, je me sentais très fatiguée durant la matinée. Vous savez que j’ai une routine matinale et que je me réveille entre 4h30 et 5h tous les matins avant d’aller travailler.

Pourtant, vers 9h, je commençais à me sentir molle, sans énergie. Donc, je n’étais pas productive. Je faisais mon travail mécaniquement, en m’économisant beauuuuucouuuuup. Moi, qui apporte une grande importance à ma santé et à mon énergie en général, je ne comprenais pas ce qui se passait.

C’est alors que je me suis rappelée de cette histoire de jeûne intermittent. Qui m’en a parlé déjà ?! Quoi qu’il en soit, j’ai décidé de me lancer et je vous raconte mon expérience. Alors c’est parti !

Qu’est-ce que le jeûne intermittent ?

Tout d’abord, il existe de nombreux articles sur le jeûne intermittent mais je pense qu’il est intéressant de rappeler ce que c’est.

Simplement, le jeûne intermittent est une pratique (ancestrale, remontant aux chasseurs-cueilleurs durant la période paléolithique) qui consiste à ne pas s’alimenter pendant plusieurs heures ou durant un intervalle déterminé. Elle est aussi effectuée dans certaines religions ou naturellement lorsque nous sautons un repas.

Je vous propose une vidéo très intéressante sur le sujet.

1. Comment le jeûne intermittent se pratique-t-il ?

Il faut savoir qu’il existe différents types de jeûne intermittent. Les méthodes 5-2, 16-8, 18-6, 24-0 ou 14-10. Elles se pratiquent comme décrit ci-dessous :

  • La méthode des 5-2 : Pendant 5 jours vous mangez normalement c’est-à-dire 3 repas par jour et pendant 2 jours, vous réduisez votre alimentation à 500 calories par jour (régime hypocalorique).
  • La méthode 16-8 : Vous alternez une période de 16 heures pendant laquelle vous ne mangez rien et une autre période de 8 heures pendant laquelle vous êtes autorisé à manger. C’est la méthode que j’ai testée.
  • La méthode 18-6 : Vous ne mangez pas pendant 18 heures et pouvez consommer des aliments pendant une plage de 6 heures.
  • La méthode des 24-0 : Vous ne consommez pas de nourriture pendant une période 24 heures. En fait, vous mangez une fois par jour. Par exemple, vous avez un repas à midi et vous attendez le midi suivant pour manger à nouveau.
  • La méthode 14-10 : Il semble qu’elle soit plus recommandée aux femmes.

Vous devrez choisir la forme de jeûne intermittent qui s’adaptera le plus à votre mode de vie. Par exemple, si vous allez à l’entraînement à 17h, vous préférerez peut-être rompre votre jeûne avant ou 1h après la séance pour apporter les nutriments nécessaires à la réparation des muscles sollicités. Tout dépendra de l’intensité et de la durée de vos efforts.

Aussi, nous verrons qu’il y a des aliments à consommer ou à éviter.

2. Quels sont les autorisations et les restrictions ?

Bouteille d'eau et verre d'eau citronnée pour jeûne intermittent

Photo by Tracey Hocking on Unsplash

Pendant les périodes de jeûne, il faut boire de l’eau en abondance, des tisanes, du thé vert, etc. Le café est autorisé mais contient des calories. Cela dépend des restrictions que l’on se donne. Il est possible de prendre des vitamines.

Cependant, pendant cette période, il ne faut surtout pas rajouter du sucre dans les boissons, ni boire de l’eau contenant des édulcolorants. Cela élimine le bénéfice du jeûne.

Pendant la période d’alimentation, il faut bien entendu, prioriser les légumes pour apporter à l’organisme un maximum de nutriments.

Vous devez vous dire que c’est bien beau tout ça mais quel est l’intérêt du jeûne intermittent ? Je vais vous le dire.

3. A quoi ça sert le jeûne intermittent ?

Les bénéfices du jeûne intermittent se situent au niveau de la santé, du bien-être et de la beauté. Il n’y a pas assez d’études pour démontrer les effets négatifs ainsi que les bénéfices à long terme de cette pratique mais certaines études existent. Elles ont montré que le jeûne intermittent pouvait avoir les avantages suivants.

D’une part, au niveau santé, il permet de :

  • renforcer le code ADN et donc de diminuer le risque de cancer
  • mieux éliminer les déchets de l’organisme et donc de réduire les inflammations
  • réduire les allergies et les rhumatismes
  • réguler la production d’insuline et donc de réduire le diabète
  • nettoyer l’organisme en aidant le foie à mieux faire son travail de détoxification
  • booster les défenses immunitaires après une longue pratique toutefois (car la phase de démarrage du jeûne s’accompagne d’une baisse de l’immunité).

D’autre part, au niveau bien-être, il permet de :

  • se sentir en meilleure forme et d’entrainer un gain de tonus
  • réduire la fatigue liée à la digestion lente
  • retrouver les sensations de l’appétit donc de manger quand le corps en a besoin
  • d’être plus à l’écoute de son corps.

Enfin, au niveau beauté, le jeûne intermittent permet d’avoir un teint plus clair. Je l’ai d’ailleurs réellement constaté auprès d’une amie qui effectue le jeûne intermittent (24-0).

Concernant, la perte de poids, les avis sont controverses. Certains auteurs indiquent que le jeûne intermittent favorise la perte de poids puisque nous réduisons notre alimentation. Alors que d’autres articles précisent que c’est une fausse idée-reçue du jeûne intermittent.

Ces derniers indiquent que le fait de réguler la satiété et de prendre des bonnes habitudes alimentaires permet de stabiliser le poids plutôt que d’en perdre. Je pense que c’est à vous de voir quelle théorie est vraie car je n’ai pas testé la méthode dans ce but.

Maintenant que vous connaissez les bienfaits du jeûne intermittent, je vais vous parler de mon ressenti pendant ces cinq jours.


Bilan du challenge jeûne intermittent

1. Quelle méthode ai-je choisi ?

Je suis partie sur la méthode la plus simple à mon avis. J’ai pris la forme de jeûne intermittent 16-8. Ainsi, je devais consommer des aliments pendant 8 heures et ne rien manger pendant 16h.

Concrètement, pour moi cela s’est déroulé de cette manière. J’ai commencé le dimanche soir. J’ai mangé mon dernier repas entre 19h30 et 20h. Puis, le lendemain matin, J+1, je n’ai pas pris de petit déjeuner. J’ai donc sauté mon repas préféré de la journée pour recommencer à manger à 12h30. C’est l’heure de ma pause déjeuner au travail.

Ce qui signifie que j’ai jeûné de 20h à 12h30 en réalité soit 16h30. Bon, une demi-heure de plus ou de moins, je pense que ça n’a pas d’importance.

Sablier représentant les jours de challenge jeûne intermittent
Sablier

2. Mon ressenti à J+1

Le premier jour, j’ai trouvé cela très facile, j’ai juste sauté mon petit-déjeuner habituel. C’est sans prise de tête. J’ai commencé à ressentir la faim vers 11h. Mes collègues ont dû subir mes gargouillis intestinaux… Pas très glamour. Mais ce n’est pas grave.

Et, étrangement, c’est aussi à 11h que j’ai atteint mon niveau maximum d’énergie. Je me sentais très bien.

Ensuite, j’ai déjeuné à 12h30. Je suis partie manger tout de suite parce que j’étais obnubilée par l’idée de manger mon premier repas du jour. Je n’ai pensé qu’à ça de toute la matinée.

Après avoir mangé, catastrophe !, j’ai eu une grosse chute d’énergie. Le processus de digestion consommait une grande partie de mon énergie acquise le matin. Il faut dire que c’est aussi de ma faute. J’avoue que j’ai eu un gros craquage en mangeant un pain au chocolat après mon repas. Quelle mauvaise idée !

Aussi, je vous précise que durant toute la journée, j’ai bu huit verres d’eau ou de thé et un café après le déjeuner.

3. Mon ressenti à J+2 et J+3

Je vous parle de ces deux jours car il ne s’est rien passé de particulier. J’ai ressenti la faim vers 11h30. Pour calmer la faim, j’ai bu un café. Et, cela a bien fonctionné car j’ai ressenti moins de gargouillis intestinaux.

Je me suis sentie en forme presque toute la journée. La fatigue est arrivée vers 15h soit bien après mon déjeuner. Là, je n’ai pas fait la même erreur, j’ai mangé des fruits (une pomme) avant les repas et des yaourts fermentés au bifidus au dessert.

J’ai également bu plus de 2 litres d’eau dans la journée.

4. Mon ressenti à J+4 et J+5

Durant les deux derniers jours, je vous avoue que j’ai commencé à avoir envie de mon petit-déjeuner. J’ai l’habitude de le prendre avec ma fille donc la laisser seule m’a un peu embêtée.

Niveau énergie, tout allait à merveille. J’étais très productive. Je n’ai pas eu de chute d’énergie dans la journée. Ce qui me conforte dans l’idée que le jeûne intermittent est une bonne idée.

Par contre, les choses se sont compliquées le soir, à la maison. Sachant que je pouvais consommer, j’avais des envies irrésistibles d’aliments sucrés. J’ai craqué le quatrième jour (en mangeant deux pancakes)  mais j’ai résisté le cinquième jour.

Durant la journée, j’ai bu plus de 2 litres d’eau également.

5. Bilan final des cinq jours de jeûne intermittent

Ananas posés à côté d'un ordinateur pour jeûne intermittent

Photo by Pineapple Supply Co. on Unsplash

Je suis très heureuse d’avoir pratiqué le jeûne intermittent. C’était un défi doublement réussi car j’ai cassé mes habitudes en ne mangeant pas mon repas préféré de la journée. Puis, cela m’a confirmé que le jeûne intermittent réduit la fatigue et permet d’être plus d’énergique.

Mais, je pense que le réel facteur de perte d’énergie est lié à la digestion. Il faut savoir que la digestion créée une dépense énergétique qui peut durer jusqu’à cinq heures. C’est incroyable !

Lorsque nous mangeons, nous consommons 10 à 15 % de notre énergie totale de la journée, sachant que nous mangeons trois repas par jour… Votre efficacité peut être altérée par les repas que vous prenez.

Cela me conduit à vous dire que si vous constatez une fatigue après avoir consommé certains aliments, celle-ci est peut être due au processus de digestion. Le jeûne intermittent m’a semblé être une bonne idée pour tester cette hypothèse. Ainsi, si vous mangez des aliments plus faciles à digérer vous vous sentirez plus léger.

6. Alimentation énergétique

Sans surprise, les aliments qui se digèrent le plus rapidement (entre 0 et moins d’une heure) sont les jus de fruits et de légumes, les fruits, les légumes crus ou cuits à la vapeur.

Viennent ensuite les légumineuses, haricots, grains et féculents (patate douce, riz, lentilles, pois chiches, etc.) qui se digèrent entre une heure et une heure et demi.

Au niveau des protéines animales, l’œuf et les poissons gras se digèrent rapidement. Cependant, les autres viandes, comme le poulet, la dinde, le bœuf, l’agneau et le porc consomment beaucoup d’énergie digestive (entre une heure trente et trois heures).

Donc, faites attention à votre alimentation si vous souhaitez augmenter vos performances.


Pour conclure, je vous dirai que le jeûne intermittent m’a aidé à prendre conscience de l’impact de mon alimentation sur mon énergie et ma productivité. Bien sûr que cela ne résout pas tous les problèmes de santé mais pourquoi pas.

Testez la méthode si vous en ressentez le besoin et je pense que cela vous fera un grand bien.

Cependant, le jeûne intermittent n’est pas recommandé aux femmes enceintes ou allaitantes, aux personnes souffrant d’hypoglycémie ou aux personnes qui suivent des traitements médicamenteux spécifiques. Le mieux est donc de demander conseil à votre médecin avant d’envisager de pratiquer le jeûne.

J’espère que cet article améliorera votre vie et vous donnera envie de tester le jeûne intermittent pour augmenter votre énergie.

Efficacement !